Histoire de Lahaano
Chapitre 3 :
Le Dofrus
-Tu pourrais me passer la peau de larve dorée ?..
…
Quoi, encore caché dans ton fil temporel séparé !.. Ah, ces xélors !
L’atelier était couvert de divers instruments, certains brillaient d’une lueur violette, ce qui plongeait l’étroite pièce dans un crépuscule fabuleux.
Des rangées de marteaux, de pieux et de rabots pendaient mollement de clous rouillés desquels coulaient des trainées de bave orangeâtres. Le sol étais couvert d’une nappe de sciure et de poussière ponctuée de traces de pas.
Zwiiiiongg !!!
-Ah, te revoilà !
-Oui, répondit mollement le xélor fatigué par de longues heures de travail. Tu as fini la potion de mental-ré ?
-Manque plus que de la poudre de cervelle de bouftou desséchée.
Le sacrieur touilla le contenu d’une grosse marmite cabossée avant d’y ajouter une pincée de poudre. Il s’en dégagea une odeur qui laissait croire que l’atelier servait de toilettes pour une école d’Apprentis-mages Bworks.
-Pwouahr ! Ça empeste !
-C’est un bien petit prix à payer pour un artefact si puissant.
-Toujours faut-il réussir.
-Je…
Le sacrieur se leva, sorti de l’atelier et se dirigea vers un balcon qui donnait sur un grand champs de ruines.
*Je suis seul, seul face à la colère des dieux. Sont-ils idiots ou juste insensibles..? Je dois les ramener, je dois les sauver, je dois nous sauver tous de notre propre folie !*
La porte ouverte battait la paroi de la maison noircie par les flammes d’il y a dix ans. Elle cassait la répétitivité ordonnée des coups de marteaux et les chuintements des burins léchant la pierre noire tachée de par la colère et l’égoïsme des peuples innocents.
L’air était emplie de cendres et de vapeurs venant des puits de lave qui ponctuaient la cité. Tous, rendus fous par leur propre malheur, ils s’étaient transformés en êtres obscures et machiavéliques. Les plus faibles travaillaient dur alors que les plus forts dévoilaient l’attirail de leur domination sur des étales marchandes.
*Le Maar n’est plus, c’est une nouvelle ère, la cité est changée à jamais. Je dois rendre à Brâkmar ce qu’elle s’imagine fière d’avoir perdue.*
-Tu pleures, tu ne devrais pas, tout ceci ne sera bientôt qu’une autre possibilité, un présent que nous auront évité.
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